Pour les éditions de la Chimère : Phoenix.

“L’être merveilleux, qui plastronnait sur l’épaule du jeune garçon, ses longs doigts fins agrippés à son épaule, ne ressemblait à aucun être vivant qu’Éliphéra eut jamais rencontré. Le corps du phénix, de la taille d’un gros chat, était recouvert d’un riche pelage, d’un ton or flamboyant. La tête, fine et expressive, rappelait celle d’une belette, sauf pour les yeux, grands et effilés, qui brillaient d’une intelligence qui n’avait rien d’animale. Les iris, très larges et ronds, roux foncé, percés d’une pupille noire et luisante, évoquaient ceux d’un oiseau de proie. Et si l’étrange créature était bien pourvue de quatre membres et d’une longue queue touffue, elle était également dotée d’une grande paire d’ailes. La profusion de plumes fines, duveteuses, d’un camaïeu de tons or, étaient d’une incroyable beauté, presque irréelle : les ailes d’un ange... Mais le plus étrange était peut-être les deux plumes supplémentaires qui ornaient le front de l’être merveilleux, très longues, très fines et enroulées en spirales dorées à leur extrémité.” “L’être merveilleux s’était élevé d’un souple battement d’ailes, pour venir se positionner la tête en bas, ses ailes mousseuses agitées d’un imperceptible mouvement vibratoire. Les plumes et le pelage qui recouvraient son corps étaient d’un ton or pâle, qui fonçait jusqu’à un roux ardent pour la queue en panache et l’extrémité des longues ailes. Les plumes supplémentaires du front, d’un ton doré, oscillaient mollement au-dessus de son visage. Une demi-douzaine de plumes semblables, également terminées par une délicate spirale, surgissaient de l’extrémité des ailes. Les yeux de l’être merveilleux, d’un roux sombre presque rouge lors de leur arrivée, étaient maintenant d’un jaune pâle, qui tranchait crûment sur la pupille ronde et luisante.”

_le blog d'Hélène Louise et des éditions de la Chimère :
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